En marge de la cérémonie d’inauguration du nouveau siège de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (Ctfci), tenue récemment en présence d’une délégation de chefs d’entreprises tunisiens et français, Alain Griset, ministre français délégué, chargé des PME, s’est exprimé sur l’avenir des relations de partenariat économique entre la Tunisie et la France.
Comment la France envisage-t-elle de hisser le partenariat économique avec la Tunisie à un niveau encore plus privilégié ?
La relation entre la Tunisie et la France est historique. Elle est culturelle. On partage les mêmes valeurs. Elle est également économique. On a connu, et la Tunisie et la France, une période très difficile en 2020 avec la crise sanitaire qui commence maintenant à se résoudre et c’est le moment de repartir et de relancer l’économie. A l’occasion de ce déplacement, nous avons, avec le premier ministre, signé un certain nombre de conventions qui nous engagent fermement sur des travaux. Nous avons également, ici (au sein de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie) une délégation de chefs d’entreprise qui a pour objet de pouvoir lier des partenariats encore plus importants.
Est-ce que la Tunisie se situe dans le radar de la France dans le processus de relocalisation ?
Quand on parle de relocalisation, souvent dans l’esprit de ceux qui l’entendent, ce sont des entreprises qui sont parties en Asie et qui reviennent s’installer en France. Mais il est évident qu’il y a des possibilités d’ouverture afin d’avoir une partie des activités à développer en Tunisie, au regard d’abord, de la jeunesse de ce pays ainsi que de ses compétences qui sont indéniablement extrêmement intéressantes. Et puis du fait de sa proximité avec la France et des savoir-faire qui y existent qui, naturellement, nous intéressent beaucoup plus que d’aller produire en Asie.
Quels sont les secteurs où le partenariat entre les deux pays est à développer encore plus?
Au cours de ce déplacement avec le premier ministre, on a mis en avant la partie du numérique parce qu’on voit bien que sur le numérique, il y a un vaste champ de développement des entreprises, mais aussi de la relation du quotidien. Donc je pense qu’à ce niveau-là, on va, avec mon collègue Cédric. O (secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques), axer dans un premier temps une collaboration encore plus développée sur cette partie là où on peut sans aucun doute réussir à faire quelque chose d’extrêmement positif.
Est-ce que les investisseurs français ont toujours une perception positive du site Tunisie?
Je pense que sans aucun doute oui. Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels nous travaillons. Mais sur le plan économique, je crois qu’il n’y a pas de doute : la Tunisie continue à faire partie des cibles prioritaires en termes de partenariat et de développement économique. Les entreprises que nous avons accompagnées depuis hier sont nombreuses —on a d’ailleurs refusé du monde au regard de la capacité de l’avion— mais avec le Medef on va sans aucun doute avoir une action prédominante pour justement favoriser ce nouvel élan de la relation entre la Tunisie et la France.